Les années passent...
Mais d'aucuns ne peuvent se résoudre à quitter la vallée d'Aulps de leur enfance. Denis se retrouve donc moniteur d'une colonie de vacances du côté de Morzine. Au cours d'une promenade avec les enfants, il remarque sur la façade de l'église de Montriond, un coffret, l’ouvre et découvre sous un bouton l’inscription « Angélus automatique ».
On sait que les moniteurs, après leur journée de travail, ont besoin de décrompresser. C'est le but de leurs virées nocturnes.
Le goût de la farce aidant, l'idée de sonner l'angélus en pleine nuit fait l'unanimité.
Las! Il fait nuit, et l'officiant se trompe de bouton...
Et le tocsin retentit dans toute la vallée.
Affolement dans les chaumières, les paysans viennent avec leurs fourches pour éteindre le feu... les pompiers suivent, et les monos se font cueillir gentiment (pas Denis, il court vite), et en fait pas si gentiment que ça.
Scandale chez les bonnes gens, plus de jeunesse, et tutti quanti...
Mis à part les participants et quelques parents proches (et maintenant toi qui lis ces lignes), personne n’a voulu croire que Denis n’avait vraiment pas vu, sous l’inscription « Angélus automatique », en plus petit, en tout petit, le mot tocsin.
Moralité, une amende qui avoisine le salaire de nos pauvres moniteurs, et des souvenirs pour toute la vie!